Le glossaire du stylo-plume
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Depuis des siècles, le stylo plume est bien plus qu'un simple instrument d'écriture. Emblème d'élégance et de sophistication, il a traversé le temps, s'adaptant aux évolutions culturelles et technologiques tout en conservant son aura si particulière. Et si l'informatique et les e-mails ont fortement modifié notre façon d'écrire et d’interagir, la popularité croissante des stylos-plume témoigne d’un renouveau de l'écriture manuscrite. À travers cet article, nous vous invitons à explorer le monde fascinant des stylos-plume grâce à un glossaire détaillé, conçu aussi bien pour les novices que pour les collectionneurs :
Abalone | Nacre provenant de la coquille de l’ormeau ou oreille de mer |
ABS | Plastique dure composé d’acrylonitrile butadiène styrène. C’est un thermoplastique |
Agrafe, clip ou barrette | Tige, généralement sur le capuchon qui permet d’accrocher un stylo plume à une poche de chemise ou dans la poche interne d’une veste |
Aniline | Liquide huileux entrant dans la composition des encres. Elle permet d’obtenir des colorants bleus, violets, mauves et rouges, noirs, bruns et verts |
Bakélite | Résine synthétique résultant de la condensation d’un phénol avec l’aldéhyde formique sous pression et à température élevée. Mise en place par le chimiste belge Leo Baekeland, elle a été très utilisée par le passé pour divers articles du quotidien. La bakélite est isolante et thermorésistante. Moderne il y a quelques décennies, elle est désormais rétro |
Barre de compression | Lame qui permet la compression d’un sac qui convient l’encre à l’intérieur du corps du stylo. La levée de la barre crée une dépression qui fait rentrer l’encre dans le sac. Ce système est inventé par Sheaffer et breveté en 1912 |
Bille | Sphère métallique (une bille quoi ?) qui roule sur une réserve d’encre visqueuse et l’étale sur du papier. Lazlo Biro en est l’inventeur en 1938 |
Calame | Morceaux de roseaux, parmi les premiers outils d’écriture |
Canivet | Genre d’images pieuses mais également un outil qui permet de les réaliser. Il a été utilisé pour tailler les plumes d’oie |
Capillarité | Loi physique selon laquelle les liquides sont attirés par les plus petits espaces |
Cartouche | Réserve d’encre interchangeable et généralement jetable pour un stylo plume. Elles sont en plastique depuis l’invention par Waterman en 1954 mais elles ont été préalablement créées en verre par Eagle en 1890. L’idée de renfermer l’encre dans un autre contenant que le corps du stylo permet que ce dernier soit fabriqué dans une autre matière que l’ébonite. A l’époque l’ébonite était choisie pour son inaltérabilité |
Celluloïd | Matière végétale obtenue par gélification du nitrate de cellulose par le camphre. L’invention date de 1856 pour créer des boules de billard en remplacement de l’ivoire. Cette matière est prisée par les collectionneurs de stylos plumes pour le très grand nombre de couleur possible. Le celluloïd est utilisé pour le corps pour le capuchon des stylos |
Coin filler | Système de remplissage d’encre inventé par Conklin. Une pièce de monnaie exerce une pression sur le sac qui est la réserve d’encre. Le corps du stylo est fendu pour laisser passer une pièce de monnaie qui exerce la pression. Cela fonctionne de manière analogue à la barre de compression |
Conduit | Canalisation qui assure l’acheminement de l’encre de la réserve à la plume |
Crescent filler | Système inventé par le joailler Roy Conklin qui vient en remplacement du coin filler. Un croissant fait pression sur le sac en caoutchouc pour le remplir d’encre. Le croissant est fixé sur le corps du stylo et une bague vient bloquer le croissant pour éviter le déversement accidentel de l’encre une fois le sac rempli |
Ébonite | Caoutchouc dur en anglais « hard rubber » est un matériau dur résultant de la vulcanisation du caoutchouc avec du soufre. Il y a de 20 à 40% de soufre. Le terme ébonite vient de sa couleur brun foncé. Elle est utilisée pour le corps et le capuchon du stylo. Jusqu’au années 20 et l’apparition du celluloïd, l’ébonite est la matière idéale, non poreuse, résistante à la corrosion de l’encre et peu onéreuse. Néanmoins elle offre peu de diversité de couleurs, noir ou rouge et des variations des deux couleurs. Elle ne se prête pas à des formes arrondies ou effilées |
Eye dropper | Système de remplissage goutte à goutte. C’est le corps du stylo qui sert de réserve d’encre |
Filigree | Travail d’orfèvre qui consiste à habiller le corps d’un stylo d’une feuille d’or ou d’argent finement ajourée et ciselée |
Galalithe | Matière plastique fabriquée à partir de caséine |
Guillochage | Décor sur le corps et le capuchon de lignes entrecroisées. Réalisé par un retrait de matière |
Iridium | Métal blanc très résistant utilisé par le passé pour renforcer la pointe des stylos plumes en or |
Levier | Barre métallique située sur le corps du stylo et actionnant la barre de compression pour remplir le sac, réserve d’encre. C’est une invention de Sheaffer |
Lucky curve |
Conduit d’alimentation de l’encre, courbé. Il vise à empêcher l’encre de fuir. Cette invention de Parker date de 1894. La courbure du conduit empêche l’encre dont il est chargé par capillarité de remonter sur la plume et dans le capuchon. C’est un stylo propre qui ne tache plus les costumes et les doigts. Jusqu’en 1897, le conduit est overfeed, sur la plume, en 1898 il devient underfeed, sous la plume |
Maki-e | Technique de décor sur laque. Élaborée au Japon c’est une technique très ancienne datant du VIIè siècle. Les décors utilisent souvent de la poudre d’or et d’argent |
Œil de la plume | Orifice rond situé sur la plume. Toutes les plumes n’en sont pas pourvues. Il laisse passer l’air pour un meilleur écoulement de l’encre. Il évite notamment les excès d’encre |
Osmiridium | Alliage d’osmium et d’iridium. Comme pour l’iridium, cet alliage a pour but de renforcer les plumes en or |
Overlays | Décor de feuilles d’or ou d’argent qui recouvre entièrement un stylo. Les feuilles peuvent être gravées ou ciselées |
Permanite | Type de celluloïd réputé extrêmement durable et incassable. Il existe également les radites et les pyroxylines introduite par Sheaffer Pen Company en 1924 |
Piston | Système de remplissage du réservoir d’un stylo plume. Une tige aspire avec un piston l’encre comme une seringue. C’est une invention de Parker de 1929 |
Pump filler | Système Waterman de 1903 permettant le remplissage d’encre par une pompe aspirante |
Rafraîchissoir | Langage commun désignant plusieurs outils permettant de tailler une plume |
Remplissage à bouton | Un bouton à l’extrémité du stylo comprime un réservoir pour l’intermédiaire d’un ressort. Le système a été inventé par Parker en 1916 |
Ripple | Stylo en ébonite rouge et paré de ramages noirs. C’est le mélange de deux couleurs d’ébonite qui rend cela possible |
Safety | Système de plumes rentrantes inventé par Moore en 1900 puis amélioré par Waterman |
Section | Partie du stylo placée entre la plume et le réservoir d’encre. C’est cette partie qui permet la préemption du stylo lorsqu’on écrit |
Sleeve filler | Système de remplissage par une barre métallique comprimant le sac de caoutchouc contenu dans le corps du stylo |
Snorkel | Système de remplissage sans trempage de la plume. Un petit tube sort sous la plume pour permettre le remplissage |
Straight cap | Capuchon droit |
Streamline | Forme fuselée, elle évoque le fuselage des avions. C’est un style année 30 |
Siphoïde | Ancêtre du stylo plume Siphoïde qui possédait un système de remplissage à piston entraîné par tige filetée et un écrou |
Talon | Base courbée de la plume |
Vacumatic | Système de remplissage inventé par Parker en 1932. Un piston actionne un diaphragme pour créer une dépression et aspirer l’encre |